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CORINNE MERLE
Articles récents

La vie est un rêve…merci Virginia !

31 Mai 2020 , Rédigé par corinnemerle.over-blog.com Publié dans #Corinne Merle, #Lettre du dernier jour du mois

La lettre du dernier jour du mois #17
MAI

Je ne pensais pas déclencher un tel enthousiasme avec Colette Magny, et j’en suis ravie.

Comme quoi je fais parfois des choses, les dessinant, les pesant, et j’espère avoir des retours, et il ne se passe rien… ou pas grand-chose…
Et parfois un geste lancé avec une presqu’insouciance, et quelque chose arrive.
 
Les jours filent, et je me refuse de penser « normalement je ferai ça ». Pour être juste, lorsque cela m’arrive, je ne me laisse pas embarquer dans des pensées qui n’existent pas. Même si des traces sur mon planning me le rappellent. Même si les martinets me crient le sud, je reviens dans mon présent.
 
Quitte à me confronter au vide.
Je lis, je cherche, je reste aux aguets, car il est aussi possible dans ces périodes tourmentées que du nouveau pointe le bout du nez. Vous voyez : je suis désespérément optimiste : « La vie est un rêve, c’est le réveil qui nous tue » Virginia Woolf.
 
Même si les rayons de lumières sont fugaces, je reste à l’affût de leurs traits.
Je fais alors une liste de personnes qui me semblent avoir une même vision que moi, une vision collective, écologique, égalitaire. Comme nous sommes encore très immobilisé.es, je tente, via les réseaux, de repérer puis d’aller à la rencontre de nouvelles personnes.
 
Et puis je fais beaucoup de yoga. Là aussi je cherche à me diversifier, visiter de nouvelles postures et de nouvelles pratiques. Et vraiment cela calme mon mental : j’arrive à mettre de côté ce qui n’existe pas (ou plus). Je ne m’y accroche pas et je trouve de la stabilité et de l’espace.
Voilà mon programme pour l’instant : rester debout, à l’affût.
 
 
Tellement difficile de savoir comment sera la vie d’après. Même si, avec l’autorisation d’ouverture pour le Puy du Fou, on sent bien que ce sera pareil… en pire.  
 
Je sais je me répète un peu.
Donc ce fameux Puy du Fou qui chante l’histoire guerrière, blanche, masculine pourra continuer tranquillement d’essaimer ses idéaux anti-avortement, anti-euthanasie (les subventions aux associations qui travaillent dans ce sens sont supprimées).
 
Difficile de savoir, alors que les parcs et les jardins ouvrent au compte-gouttes à Paris. Et du coup, où vont les gens ? (enfin ceux qui ne sont pas à la campagne, ou dans leur grand appartement avec terrasse…)
Ils vont marcher sur les quais ! Oui, ils sont dehors, et bloquent la circulation pour ceux qui vont sur leur lieu de travail à vélo (étrange, étrange : ils ont parfois aussi un grand appartement avec terrasse…)
Mais que font ces gens à pied, il serait quand même temps qu’on les remette au boulot non ? Il serait quand même temps qu’on commence à travailler pour rembourser la dette !
« La vie est un rêve, c’est le réveil qui nous tue ». Merci Virginia !


 


 

◊  ◊  ◊

PLAISIRS 
 
Geneviève Brisac, est écrivaine. Dans cette émission elle parle avec beaucoup de chaleur et de gourmandise de Virginia Woolf. La Virginia qui m’inspire et me guide avec tant d’humour « La vie est un rêve, c’est le réveil qui nous tue »


 


 
 

FÉMINISME
 
La bombe ! Je suis en train de la lire.
Un long (et pas ennuyeux) récit d’une jeune femme violée. En Australie. Comme elle est française elle arrive très bien à discerner le traitement de ces affaires dans les deux pays. Les différences sont abyssales !
Le style est comme je l’aime, sans pathos, brut, clair :
 « Je suis devenue sauvage dans le sens où je ne peux plus faire semblant que tout le monde est mon pote. Depuis les Mexicains, il y a ceux qui sont avec moi et le reste. Ceux qui ont réussi à connecter leurs trois neurones et qui sont présents, tout en sachant qu'ils ne pourront jamais vraiment comprendre ce qu'il se passe dans ma tête (moi-même je comprends pas), et le reste. Ceux qui ont compris que tout avait changé et le reste. »

Oui, ils existent, et pas qu’aux États-Unis : des hommes qui veulent faire sécession avec les femmes….

 
Sinon enfin une application utile : Maydée. C’est l’application dont l’objectif est de faire de la répartition des tâches ménagères un sujet aussi important que celui des féminicides.
 
 
Ce n’est pas moi qui vais vous dire le contraire :
« J’ai 53 ans, so what, je ne suis pas à jeter » 

Et puisqu’on a encore le temps :
D'Agnès Varda à Céline Sciamma, 6 portraits de femmes cinéastes

 

CONTRE CE MONDE DE BRUT.ES :
 
Partie tôt - Pris mon chien -
Et rendu visite à la Mer -
Les Sirènes logées en Bas 
Sont sorties pour me regarder -

Et les Gallions - au Premier Étage
M'ont tendu des Mains de Chanvre -
Me prenant pour une Souris - 
Échouée - sur les Sables -

Dérangée par Personne - avant que le Flot
N'ait trempé ma simple Chaussure -
Et puis mon Tablier - et puis ma Ceinture
Et puis mon Corsage - aussi -
 

Emily Dickinson, poème extrait du recueil Le Paradis est au choix 
 
 
 

ET SINON, LE BOULOT ?
 
J’ai pris une bonne décision : je n’écrirais plus de spectacles féministes.
Pourquoi ?
Parce que !!!
 
 
À suivre…
Prenez soin de vous.

 

 

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Sortir de sa grotte pour le chant des martinets ?

30 Avril 2020 , Rédigé par corinnemerle.over-blog.com Publié dans #Corinne Merle, #Comment Virginie D. a sauvé ma vie...., #Lettre du dernier jour du mois

Magnifique !

Je me suis remise à lire
(c’est tellement bien d’avoir une voisine lectrice, merci Isabelle sans toi j’étais à sec.)
Les titres des livres qui m’attendent me murmurent comme un haïku :
 
Passage des Ombres
Vers la beauté
Antan d’enfance
Tous, sauf moi
La femme de Bratislava

 
 
Magnifique, comme tous les ans, les martinets sont revenus à Paris. Ils n’ont pas besoin de nous dehors pour piailler joyeusement.
 
Magnifique ! J’ai retrouvé ma grotte.

C’est l’endroit où j’aime me retrouver, parce que j’en ai besoin pour me soigner, parce que c’est aussi mon outil de création. Bien entourée, bien enfermée, bien au chaud, bien à l’ombre, je peux être ce que je suis, enfin enlever toutes mes peaux, redevenir jeune et vieille, animale et végétale, bonne et mauvaise.
Ici je n’ai besoin de personne pour être toutes les couleurs, toutes les douleurs, tous les bonheurs. Ici, je suis nombreuse et une. Tout et rien !
Plus de temps ou plutôt un temps unique, où la rêverie se mêle à l’ennui, où mon corps danse avec mon esprit, ma respiration avec mon âme.
C’est le rendez-vous avec l’inconfort du vide et la palpitation amoureuse d’y aller.
C’est ne rien savoir, et me sourire.
C’est la peur aussi d’en sortir, pourquoi, pour qui, comment ?
Il va falloir oser déployer, moi la nouvelle, ou l’ancienne.
Il va falloir reprendre le goût de l’autre, mais de quel.le autre ?
Tremblante, il va me falloir dire mes choix. Forte il va falloir sourire, ou crier, ou pleurer à la lumière.
Peut-être même oser une grimace, et tourner le dos.
Peut-être oser un autre geste…

 

 
◊  ◊  ◊

PLAISIRS 
 
J’ai découvert Colette Magny, cette blanche à la voix de noire, enfant, grâce à un disque à la maison : un beau matrimoine (merci maman !)
C’est aussi le souvenir de la chanson que je fredonnais pour endormir mon bébé « Le p'tit Quinquin »
Une de ses proches, dans cette émission évoque Colette Magny en ces termes : «  Colette avait beaucoup de rythme, mais aucun rapport avec la mesure… » Ça me parle !
 
Et puis voir, revoir : L'une chante l'autre pas (Agnes Varda, 1977)


FÉMINISME

Rien d’étonnant à ce que l’interview de Silvia Federici m’ait passionnée : 
« Et comme tou­jours, le troi­sième objec­tif est de dépas­ser les dif­fé­rentes divi­sions qui existent encore entre les femmes : raciales, sexuelles, d’âge, etc. C’est un objec­tif cen­tral car les divi­sions et les hié­rar­chies sont ce qui nous affai­blit le plus, et elles consti­tuent l’arme la plus puis­sante pour créer de nou­veaux conflits, pour nous signi­fier que nous aurions des inté­rêts dif­fé­rents et pour faire en sorte que nos éner­gies se dis­persent en luttes intes­tines sec­to­rielles. »
« Le fémi­nisme d’État est au service du déve­lop­pe­ment capi­ta­liste »
 
 

CONTRE CE MONDE DE BRUT.ES :
 
Tout ce qui est nôtre s'efface,
Tout ce qui est nôtre demeure
Et plante sa moisson jusqu'en l'extrême hiver.

​​​​​​​La lumière s'adosse aux monstres,
L'âcre langue des morts se rachète en promesses de rosée.
Voici, une fois encore, que nous voulons savoir.
 

Andrée Chedid, extrait du poème "Terre des présages" dans le recueil Terre regardée (1957)
 
ET SINON, LE BOULOT ?
 
Donc le festival d’Avignon, c’est mort…
Cette année nous n’aurons pas la possibilité de rencontrer le public,
Nous n’aurons pas la possibilité de nous faire connaître et peut-être de jouer dans la programmation des théâtres en 2019-2020 et même 2020-2021…

Pour l’instant, nous ne savons rien (je ne me rappelle même pas du nom de notre ministre de la culture…peut-être a-t-il un rapport avec un vin alsacien. Non ! Les alsaciens.nes sont fiables et ont des têtes de bons.nes-vivant.e )
Comment et quand les salles de spectacles vont ouvrir à nouveau ? Pas d’idée…
Aucune visibilité sur les désirs du public, car le public n’est pas qu’une économie qui doit se remettre en marche…
Ce sont des personnes qui auront besoin d’être ensemble, de se toucher, de se parler, de s’embrasser.
 
Aussi j’ai envoyé dès le 21 avril une lettre à des « professionnel.les ».
Bien évidemment vous pouvez la lire, la partager à volonté !
Elle commence comme cela :
 
« Cher.es partenaires des circuits courts
Le Festival d’Avignon 2020 est annulé, mais le cœur du spectacle vivant bat encore !
Nous le savions déjà, nous l’espérions, mais devant cette situation exceptionnelle, il est maintenant urgent d’inventer de nouvelles façons de nous rencontrer pour pouvoir travailler ensemble.
Vous ne pourrez pas découvrir cet été COMMENT VIRGINIE D. A SAUVÉ MA VIE.
Alors COMMENT FAIRE ? »

Vous pouvez lire la suite ici
 
 ◊  ◊  ◊
 
MERCI de vos retours chaleureux ou choqués, de vos mots d'encouragements, doux et sincères et de votre enthousiasme pour cette lettre du dernier jour du mois.
Merci de ce lien : vous m’êtes précieuses et précieux ; ne changez rien !
 
 
 
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Confinement de création, ou pas ?

31 Mars 2020 , Rédigé par corinnemerle.over-blog.com Publié dans #Corinne Merle, #Comment Virginie D. a sauvé ma vie...., #Lettre du dernier jour du mois

Tous les jours je pense à vous Léa, Célia, Philippe et les autres…
et vous dont je ne connais la profession.
Je pense à vous qui soignez. Je vous parle de suite car j’imagine
que vous n’irez pas loin dans cette lettre. Courage !
Même si ces pensées ne pèsent pas lourds face aux drames.
Sachez qu’elles sont bien là, à vos côtés.

 

Sinon :
Je n’ai pas besoin d’être avec une copine sur skype pour me prendre un apéro.
Je suis certaine que beaucoup de personnes vont moins se laver puisqu’elles restent chez elles.
Je pense aussi aux personnes qui ont du mal à se supporter, seule, ou avec les autres qui partagent leur toit.
Je n’ai pas envie d’apprendre le russe, ni d’écrire mon prochain spectacle.
J’ai décidé de me lâcher la grappe… euh… la chatte, la chatte sur un toit brûlant !
Il me reste toujours que des mains gauches en gants de ménage…toujours !
Je rentre du marché, deux hommes parlent à 1 mètre de distance : « Merde, il est confiné avec sa femme ? » Pourquoi Ducon, tu pensais que ce serait avec sa maîtresse ?
20 h : MERDE ! Arrêtez la marseillaise ! On ne s’entend plus applaudir.
Ne vous inquiétez pas…tout va redevenir comme avant. En pire !
Je n’ai pas le courage d’aller au bout de ma déprime.
Dans la même journée : je me suis bourrée la gueule sur skype et fais du yoga (toujours sur skype) ….je vous laisse devinez l’ordre !
 
Bref : Le confinement n'est pas une résidence de création

J’aurai aimé écrire cela

 et surtout, surtout, n’oubliez jamais

 
 

◊  ◊  ◊


PLAISIRS 
 
J'ai découvert, quand elle est venue à me manquer que l'affection m'étais nécessaire et que, comme l'air, on le respire sans le sentir.
Fernando Pessöa

Lire en ligne Chez soi de Mona Chollet
Le changement dans la façon d’habiter est temporel autant que spatial : les heures passées en ligne tendent à aplanir, à uniformiser le temps. Les journées où je n’ai pas réussi à m’arracher assez tôt à l’écran me paraissent plus courtes, comme si on me les avait volées. Je ne me détends plus aussi bien qu’à l’époque où je me laissais aller entre les bras de l’appartement, où je me laissais porter d’une pièce à l’autre en profitant des possibilités offertes par chacune, et où les rituels des jours de congé sculptaient le temps, l’organisaient, lui donnaient une profondeur, une sensorialité. Je n’ai plus cette impression, quand vient le moment de ressortir dans le monde, d’avoir été ailleurs, retranchée, inatteignable. Internet rend plus rare cette impression de dépaysement réparateur et enrichissant que les casaniers éprouvent dans leur propre intérieur. 

Revoir : MOLIÈRE ou la vie d'un honnête homme (1978)
Film écrit et mis en scène par Ariane Mnouchkine avec le Théâtre du Soleil. Décors de Guy-Claude François, costumes de Daniel Ogier, photographie de Bernard Zitzermann, musique originale de René Clémencic.
Même si je ne pense pas revoir ce film. Pourtant beaucoup de scènes magnifiques avec des comédiennes et comédiens au top de la délicatesse.
Mais cette scène, qui m’a soulevée le cœur lorsque je l’ai vu avec ma classe de collège au cinéma de Pont-de-Chéruy. Cette scène de repas où Molière fait comprendre à Madeleine Béjart qu’il en pince pour sa fille… et le consentement muet de Madeleine…
Aujourd’hui je pense aussi à ce que racontait Flavie Flament qui a été offerte (on peut le dire comme ça) par sa mère au photographe David Hamilton qui la violera de nombreuses fois…
Oui, je sais, je casse encore l’ambiance !
 
Durée : 244 mn


FÉMINISME

Cet article voudrait avancer un autre élément de réponse. Si l’on ne cherche pas particulièrement à « séparer la femme de l’artiste », c’est peut-être parce que c’est impossible : en tant que « femme » une écrivaine écrit dans des conditions matérielles précises, qui déterminent en partie l’œuvre qu’elle produit ; en tant que « femme » en plus, il y a des chances qu’elle soit lue et reçue de manière particulière, d’une façon différente des œuvres produites par des hommes. Dans ce sens, les femmes qui créent sont toujours autant « artistes » que « femmes », et de manière inséparable (comme leurs collègues masculins sont aussi à peu près inséparablement « artistes » et « hommes »).

 

CONTRE CE MONDE DE BRUT.ES :

Alain Bashung – Immortels 

 
ET SINON, LE BOULOT ?
 
Festival d’Avignon ou pas, telle est la question….
 

 

 

Merci d’avoir pensé à prendre la photo !

 


Virginie D. est passée à travers les gouttes pour deux représentations :

  • Le 7 mars à Bagnols sur Cèze

Merci à toute l’équipe de la ville et celle du collectif Femmes du Monde grâce à vous la salle était pleine comme un œuf ! Il faut dire aussi que le spectacle était bien annoncé avec d’immenses affiches et des articles de presse dont celui-ci, salut sororel à Cécile Bodarwé pour cette interview : Et quelques réactions après le spectacle :
 
Bravo pour votre prestation. Continuez à résister longtemps, longtemps.
Pierre et Xavier
 
Un grand merci pour ce très beau spectacle engagé et dynamique et militant.
Marie
 
Magnifique ; ça donne du peps, fantastique.
Gisèle
 
On continue encore et toujours ! Merci de participer à la lutte de cette très belle manière.
Ghislaine
 
Une énergie débordante pour faire passer les messages. Bravo l’artiste.
Marie – Jo
 
On se lève et …on lutte !
Michèle
 
Merci de faire vivre la culture avec autant de talent et d’émotion.
Ghislaine
 
Nous avons passé une excellente soirée ; quel dynamisme, quel entrain. Nous sommes les hommes : on a bien compris le message.
Jean-Georges
 
Dur, dur de se faire pourrir, et en plus, payer…
Je rigole : quel spectacle, le jeu, la mise en scène, le discours auquel on ne peut qu’adhérer ! Bravo
Paulo
 
C’est très beau, c’est très bien, c’est très bon mais la prise de conscience est toujours dure aussi ! Continuons quand même !
Dominique
 

  • Le 8 mars au théâtre de la Porte Saint-Michel, une représentation plus intimiste (la jauge est de 49 et pas 250….) et aussi de très belles réactions :

 
Très belle énergie et votre humour vous sauve d’une situation ubuesque. Un grand merci !G
Pas encore si simple de résister au risque de passer pour une hystérique. Bravo de le dire, de témoigner encore et encore.
CM
 
Un spectacle très émouvant. J'ai découvert un nouvel aspect de la culture du viol et ça m'a bouleversé. Ça ne saurait résumer la pièce. A la fois intime et malheureusement encore universelle. Merci Corinne de votre courage, votre plume, votre humour et votre sincérité. Je vous souhaite une belle réussite à Avignon. Et que votre message soit largement diffusé et entendu. Le spectateur qui s'est levé 

Arsène Richard

Bravo pour ce bel engagement, pour cette belle performance, osée pudique et respectueuse ...
bouleversant, émouvant ...
Merci ! Camille Eya
 
Allez-y ! Spectacle salutaire !
Osez le Féminisme 84
 


Voilà les ami.es pour cette lettre mensuelle.
D’ici le mois prochain, surtout, prenez soin de vous.
Vive notre lien !
Amour et tendresse. Et courage aussi.
Corinne

 

 

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Faut pas chercher Coco bel œil, hé,hé,hé ! 😈😈

29 Février 2020 , Rédigé par corinnemerle.over-blog.com Publié dans #Corinne Merle, #Comment Virginie D. a sauvé ma vie...., #Lettre du dernier jour du mois

Quelle chance que ce mois de février compte son maximum : 29 jours… j’aurais été en retard dans mon planning, il faut dire que j’ai pris le temps pour sortir de mon hiver.
Quelle chance aussi pour mes parents qui vont pouvoir fêter leur anniversaire de mariage un mois plein : 55 ans ! Cela laisse rêveuse… et me ramène loin !
 
Enfant, j’aimais les jeux de garçons. Bien sûr j’avais une poupée, j’ai fait de la danse classique, mais ce que je voulais par-dessus tout, c’était jouer avec eux, et même me bagarrer avec eux !
Comme les garçons, je trouvais les filles un peu gnangnan ; et puis jouer à la maîtresse alors qu’on sortait de classe, non merci ! J’étais si bien intégrée parmi eux qu’il m’est arrivé de me battre et que je me suis retrouvée avec un œil au beurre noir… J’en ai gardé le surnom de « Coco bel œil » dans la famille. Le pire, c’est que j’ai été punie ! J’ai dû faire des tours dans la cour de récréation. Punie pour m’être battue avec un garçon, quelle honte ! Le garçon n’a pas été puni… Cette punition, cette honte était tellement présente, que je me suis racontée une autre histoire : c’est moi qui ai blessé le garçon. C’est grâce au surnom que j’ai pu remettre l’histoire dans le bon sens…
Si je vous raconte tout cela, ce n’est pas pour vous faire partager un traumatisme enfantin, puisqu’il ne s’agit pas de cela. Mais pour vous faire partager deux choses :

  • La liberté que j’ai reçue de mon enfance. J’ai pu expérimenter l’extérieur, le mouvement, la vie… « comme un garçon » Merci donc à mes parents !
  • Cette punition m’a été infligée parce que j’étais une fille qui avait battu un garçon.

 
Je vous imagine en très de fredonner « Comme un garçon » …pourtant je ne suis « qu’une » fille. Autre chanson, autre époque. Et puis il faut se méfier ces chansons faussement féministes...
 

 


Donc enfant, je n’ai jamais eu d’injonction parentale de rester à ma place de fille. C’est certainement mon caractère, ma curiosité qui me poussait à me frotter à eux : en colonie de vacances en montagne, je n’arrivais pas loin des deux premiers en mini-vélo orange, et sans vitesse !
Aujourd’hui, lorsque je me demande ce qui fait de moi une femme, je pense à ma force, mon courage, mon endurance. Quand je songe à ce qui m’a permis de grandir, de surmonter les obstacles c’est bien évidemment ces traits de caractères qui se présentent. Plutôt que « d’interroger mon féminin » (expression un peu gnangnan, non ?) je pense à moi comme à une personne. Ce qui est sexué est de l’ordre de l’intime. Je suis toujours la même. Cette fille avec son mon mini-vélo, le visage rouge comme une pivoine, qui grimpe les cols des pré-Alpes derrière des garçons sur des vélos de course à double plateau.
 

◊  ◊  ◊


PLAISIRS 
 
Je cherche un peu ce mois… heureusement la lecture, sous la couette c’est de saison !
La couleur du bonheur – Wei-Wei - L’aube poche - Une relecture : la révolution chinoise du côté des femmes…
Je ne reverrai plus le monde – Ahmet Altan – Actes Sud – Textes de prison en Turquie. Juste magnifique.
Le fardeau des idoles – Tchinguiz Abdollaïev – L’aube – Un policier russe…impeccable
Nous sommes tous féministes – Chimamanda Ngozi Adiche – Folio – Surtout sa nouvelle sur le mari tout neuf : « les marieuses »
 
Et merci à mes prêteuses de livres préférées…
 

FÉMINISME

Vous avez vu ça, Le Larousse accusé de sexisme. En quatre exemples accablants :
Une maîtresse :
Un maître est celui qui commande ou qui est susceptible de faire école. La maîtresse, tout naturellement, est, selon le Larousse, une dame "avec laquelle un homme a des relations amoureuses et sexuelles en dehors du mariage".
Une guerrière :
Quand le "guerrier" est une "personne qui fait la guerre", la "guerrière" est une "jeune femme, qui revendique avec agressivité et violence sa place dans la société"...
Une boulangère :
Comment définissez-vous une boulangère, ou une bouchère ? Selon le Larousse, elle n’est pas la "personne qui fabrique ou vend du pain" ou "de la viande", mais "la femme d’un boulanger ou d’un boucher, qui travaille à la boutique".
Une présidente :
Qu’est-ce qu’une "présidente" ? Non, ce n’est pas "une personne qui préside une assemblée, une réunion, un tribunal", mais la "femme d’un président".
Larousse a précisé à BFMTV et au Parisien que les équipes travaillaient actuellement sur l’édition 2021 du dictionnaire sans réagir à la polémique.
 
Restons dans les livres, mais là c’est une bonne nouvelle puisque les éditions Des femmes - Antoinette Fouque, publient trois titres, en poche. En librairie ce 13 février, les ouvrages marquent une rupture graphique, affichant un code couleur très fort, pour ces essais féministes venue d'Amérique du Nord.
https://www.actualitte.com/article/monde-edition/les-classiques-du-feminisme-americain-maintenant-en-poche/99228
 
CLAIR :
Beaucoup d’artistes ont confondu, ou voulu confondre le jeu sexuel et l’agression. Le débat s’est positionné sur la question de la liberté d’importuner, et sur le prétendu puritanisme des féministes. Alors qu’une agression sexuelle est une agression, pas une pratique libertine. ADÈLE HAENEL




CONTRE CE MONDE DE BRUT.ES :
 
L’impression de chaleur et de délivrance qui m’envahit à ces pensées me confirma que j’avais découvert quelque chose de sensé. Je fermai les yeux et me vis courir au milieu du blé, tremblante comme une enfant de sept, huit ans. Cette sortie m’avait fait grandir, à condition de toujours garder à l’esprit que cette enfant, avec ses peurs inconsidérées, pouvait être ressuscitée en moi par un regard, un mur, une lumière, un visage. Et avec sa terreur mener à la ruine tous mes plans et ma santé de fille de dix-huit ans. Dans trois jours, non deux, je serais Princesse, même si cela comportait… Si du moins il pouvait en être comme l’avait dit Carmela !
Goliarda Sapienza
L’Art de la joie
Le Tripode

 

ET SINON, LE BOULOT ?
 
Un spectacle décapant pour la Journée internationale des femmes
COMMENT VIRGINIE D. A SAUVÉ MA VIE

La lecture du King Kong théorie de Virginie Despentes, il y a près de dix ans maintenant, m’a réellement sauvé la vie. 
J’espère que l’écriture de ce texte (puis ses représentations puisque j’écris bien pour la scène) fera que des femmes entendent leur voix, qu’elles se rapprochent et osent prendre les chemins de leur liberté. J’écris aussi dans l’espoir de sauver de la violence les jeunes hommes, pour bouleverser les plus âgés quant à la vie qu’ils mènent parfois à leur compagne, à leurs sœurs, leurs amies, leurs filles. 
Ce spectacle prend en compte l’engagement physique de la comédienne. On dit couramment qu’un texte prend corps. Avec ce texte, je prends au corps la violence faite aux femmes en y engageant pleinement le mien
 
________________________________________________________________ 
 

2 RENDEZ-VOUS :
Chaque représentation sera suivie d’un échange avec le public 
 

7 mars : Bagnols-sur-Cèze (30) à 21h 
Dans le cadre du festival « Femmes du Monde »
Salle multiculturelle - Rue racine 30200 Bagnols sur Ceze 
Billetterie
 

8 mars : Avignon (84) à 18h 
Dans le cadre de La Journée internationale des femmes
Théâtre de la porte Saint-Michel 23 Rue Saint-Michel, 84000 Avignon 
Billetterie
 
 
Au plaisir de vous y croiser, peut-être.
Olé !

 

 

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La chance c’est quand la préparation rencontre l’opportunité… Je suis prête ! 😇😇😇

31 Janvier 2020 , Rédigé par corinnemerle.over-blog.com Publié dans #Comment Virginie D. a sauvé ma vie...., #Corinne Merle, #CoMe Prod, #Lettre du dernier jour du mois



La lettre du dernier jour du mois #13
JANVIER 2020

Voilà, c’est fait…
L’espèce d’arbre à bijou que j’avais installé en guise de sapin est démonté. C’était joli et original, sans les aiguilles mais sans l’odeur…
J’ai fait des galettes à la noisette, la première loupée (à force de descendre la quantité de sucre je me suis retrouvée à ajouter du miel entre ma pâte feuilletée maison et la garniture…), mais la deuxième était parfaite.
Sinon, c’était bien chouette de vous embrasser, de vous souhaiter une année lumineuse et douce, et pour celles et ceux que je n’ai pas croisé j’en profite pour le faire aujourd’hui en ce dernier jour de mois…
 
Comme le temps passe vite en votre compagnie, et comme c’est bon de vous retrouver tous les mois. Merci de vos mots, vos réactions, vos partages.
Lorsque je commence à écrire, comme maintenant, je vois vos visages, vos sourires, j’entends vos voix. J’ai le sentiment de tisser, avec ses mots, de fortes relations avec chacune et chacun. Ce tissage (je ne trouve pas d’autre mot pour traduire ce que je tente de faire ici) est subtil et profond. Il m’aide aussi à me construire avec vous, grâce à vous. Et vous savez quoi, ça fait pile poil un an que je vous écris tous les jours du dernier jour du mois. J’en rosis d’émotion !

 


 

◊  ◊  ◊



PLAISIRS
J’adore cet anti-manuel de la philosophie ! Le dé-tricotage de cette injonction de sourire m’a rempli d’aise. Essayez


FÉMINISME

Encore une qui prend la parole magistralement : Vanessa Springora
Ce nouveau siècle changera-t-il la donne jusqu’à considérer le consentement d’un mineur comme insuffisant dans la défense d’un pédophile ? Dans son livre, Vanessa Springora ne nie pas qu’elle tombe amoureuse. En fille sans père, elle projette son œdipe sur le quinqua célèbre… qui la dévore.
Mais le consentement s’éduque, rappelle la sociologue Eléonore Lepinard. « … si on a ses premières expériences avec quelqu’un de son âge, il y a plus de chance que cette personne soit dans la même situation d’apprentissage, alors que la différence d’âge accroît la possibilité d’être face à quelqu’un imposant son emprise. On veut trop souvent croire que le sexe est la rencontre insouciante de deux organes génitaux, mais il y a une indéniable dimension de pouvoir dans la sexualité : le plus riche, plus fort, plus vieux a un ascendant évident. » Au « contentement » historique des hommes, Vanessa Springora oppose magistralement aujourd’hui Le Consentement. Et montre comment le sien n’avait rien d’éclairé.

 


CONTRE CE MONDE DE BRUT.ES :

Vous ne saurez jamais que votre âme voyage
Comme au fond de mon cœur un doux cœur adopté ;
Et que rien, ni le temps, d’autres amours, ni l’âge,
N’empêcheront jamais que vous ayez été.

Que la beauté du monde a pris votre visage,
Vit de votre douceur, luit de votre clarté,
Et que ce lac pensif au fond du paysage
Me redit seulement votre sérénité.

Vous ne saurez jamais que j’emporte votre âme
Comme une lampe d’or qui m’éclaire en marchant ;
Qu’un peu de votre voix a passé dans mon chant.

Doux flambeau, vos rayons, doux brasier, votre flamme,
M’instruisent des sentiers que vous avez suivis,
Et vous vivez un peu puisque je vous survis.

Marguerite Yourcenar

 

ET SINON, LE BOULOT ?

COMMENT VIRGINIE D. A SAUVÉ MA VIE est programmée dans le cadre du festival  Femmes du Monde  le 7 mars à Bagnols-sur-Cèze (30) à 21h
Salle multiculturelle - Rue racine 30200 Bagnols sur Cèze


BILLETTERIE


◊  ◊  ◊


Voici le bilan de cette année écoulé : très, très fière !
 
Janvier
C’était un mois très administratif… des budgets, des bilans financiers, un renouvellement des licences d’entrepreneur de spectacle.
C’est aussi la première lettre du dernier jour du mois et une première réunion pour organiser le festival.
  
Février
Nous avons tenu notre assemblée générale : c’est toujours un plaisir de nous retrouver et aussi de travailler ensemble.
Je commence à poster des vidéos sur ma chaîne YouTube, c’est perfectible bien sûr, je n’arrive pas à en produire une par mois.
Si cela vous amuse de jeter un œil c’est par ici
De l’administratif pour le festival : le contrat avec le théâtre Arto, la protection de l’œuvre avec la SACD, la confirmation d’un OverAct.
  
Mars
La préparation du festival d’Avignon s’intensifie : il faut penser à la billetterie, aux textes du programme. Et aussi travailler aux visuels : affiches et tracts. Heureusement nous avons une super graphiste : Barbara Wagner !

Avril
Je lance la campagne de don pour le festival : merci à vous d’avoir été à nos côtés, sans vous rien n’aurait été possible. Alors vraiment merci à chacune et chacun de vous.
Je fais des listes : les choses à penser à apporter à Avignon (il ne faudrait pas oublier les billets par exemple). J’organise le transport du décor et je fais de la communication, en direction des associations : bref je commence à faire monter la mayonnaise.
Ah, oui, j’ai trouvé une petite maison, en dehors des remparts : j’espère que nous y serons bien avec François Jenny qui oh, immense joie, a dit oui à Virginie D. pour tout le mois !
 
Mai
J’organise la rencontre qui se tiendra le 17 juillet sur le thème : « Il est urgent de programmer des spectacles de créatrices » Merci aux intervenantes et intervenants.
Je continue à travailler aux vidéos sur Youtube et commence à trouver un ton…
Et travaille en direction de la presse (pas facile, les journalistes sont intouchables !)

Juin
C’est le début des répétions avec François et Luc Jenny. C’est aussi le moment de repeindre le décor…ça se précise.
Je fais un aller-retour à Avignon pour déposer des affiches et chance, je peux même voir le théâtre, la salle : l’excitation monte d’un cran, c’est bon de revoir cette ville que j’aime tant.
Et je fais des mailings à la presse, aux professionnels, aux contacts féministes, à vous aussi…
 Je n’oublie pas de prendre rendez-vous avec mon kiné préféré qui m’entoure comme une athlète de haut niveau (sans lui, ce serait beaucoup plus difficile).
Grâce à Christine Marquaire j’ai de jolies nouvelles photos.
 
Juillet
On y est ! Il n’a a plus qu’à jouer, tracter. Profiter du plaisir des rencontres et des échanges. Et tous les jours se remettre en question, travailler avec François Jenny pour que le spectacle devienne de plus en plus fort (reconnaissance éternelle à lui).
Retour en image ici

Août 
Les vacances : dormir, manger, se baigner, lire, la famille : oh joie !

Septembre
La douce mélancolie du mois de septembre…et le plaisir de retrouver les amies et amis après deux mois d’absence.
Reprendre aussi les cours de yoga.
J’ai une déconvenue concernant une programmation parisienne, être maltraitée de la sorte me déprime. Mais je survie… à des piratages de mes comptes FB, Linkedin, et Orange : Ouf !

Octobre
Nous préparons avec François et Luc Jenny les représentations de novembre, Barbara Wagner met à jour le visuel.
Je décide d’envoyer des courriers postaux aux responsables de programmation de la région de La Souterraine, et relance le journal La Montagne.
 
Novembre
Les représentations sont intenses, les échanges que nous avons aussi.
Au centre Yves Furet à la Souterraine le 21, le Collectif Féministe Éphémère de la Creuse. Des affiches ont été placardées sur les vitrines de certains commerces de la ville et une installation très percutante a pris place à l’entrée du centre : "
Si tout va bien, dans 12 féminicides c'est noël" 

Toujours à la suite du spectacle un article dans LA MONTAGNE : « C’est un vrai problème de société » 

Et un autre quelques jours après : « Un spectacle sincère, fort, émouvant et libérateur » LA MONTAGNE

À Cergy le 25,  la représentation organisée par l’association Du côté des femmes a été exceptionnelle : les femmes en lutte étaient présentes et elles vibraient à l’unisson avec Virginie D. A l’issue du spectacle elles ont apporté leur témoignage poignant. Vive leur force, leur courage et bravo à cette association qui se bat à leur côté.
J’en profite pour remercier Luc Jenny, qui a fait des miracles il a transformé la salle d’exposition en théâtre, voir en salle de concert !

Décembre
Je poste une vidéo,
comme un journal en image
Oui, je tente de faire fructifier le mois de novembre avant de basculer dans 2020…
 
 
 
Les jours rallongent, profitez-en vous pour lever la tête, et sourire… enfin juste si vous en avez envie !
A très bientôt...
Corinne

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Cergy le 25 novembre 2019



 

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Une année se termine mais le combat continue de plus belle !😈😈😈

31 Décembre 2019 , Rédigé par corinnemerle.over-blog.com Publié dans #Corinne Merle, #Comment Virginie D. a sauvé ma vie...., #Lettre du dernier jour du mois

La lettre du dernier jour du mois #12
DÉCEMBRE

Je ne sais pas si vous lirez cette lettre le dernier jour de 2019, ou en 2020, je ne sais pas si vous la lisez sur votre ordinateur au bureau, chez vous, sur votre smartphone, en buvant un thé, un verre de vin, en diagonale, en souriant… j’aime à vous imaginer.
 
Pour vous faire partager une de mes journées idéales (celle que j’ai passée à La Souterraine avec Virginie D. et d’autres) voici un montage d’images, de sons. Comme un journal animé, je crois que cela a un nom chez les personnes branchées, un « vlog ».
Le voici.
Vous pouvez ajouter des pouces en l’air, des commentaires et même vous abonner à ma chaîne : on n’arrête pas le progrès !
 
Sinon, comme vous j’imagine, j’ai adapté mon emploi du temps : le temps de transport pour me rendre à mon studio de yoga préféré étant trop long, j’ai tenté avec Adrienne de faire une séance de yoga par jour. Qu’est-ce que c’est pratique le yoga !  On peut vraiment faire ça n’importe où : il suffit d’un tapis. Je vous conseille ce « challenge » d’un mois. Je vous parle en connaissance de cause ; j’en suis aujourd’hui au 21ème jour et à part une petite chute sur le coude droit (j’ai inversé une torsion debout : c’était le 24 décembre et le vin était bon) tout se passe bien. Pas de souci pour les moins avancé.es, elle adapte les postures. Pas de souci non plus pour l’anglais : il suffit d’être bien aligné.es !

 
NAMASTÉ 

 

 

◊  ◊  ◊



PLAISIRS

Un beau duo : Izïa, Dominique A - Esseulés (session live) 
J’ai écouté Ariane Mnouchkine parler de Molière "J'avais envie que les gens se régalent pendant 4 heures" et j’ai eu une nouvelle fois envie de me régaler…


FÉMINISME : 

Ah, elle je l’aime, quelle plume et quelle tête surtout …
Si comme moi vous attendiez enfin l’article qui disait pour vous ce que vous pensiez de la « misère sexuelle » lisez cette chronique rafraîchissante de Maïa Mazaurette
« Comment parler de misère sexuelle, quand le soulagement sexuel est une ressource dont toutes les personnes valides disposent en quantité infinie ? »


CONTRE CE MONDE DE BRUT.ES :

« J’ai toujours aimé les femmes bizarres, les folles, les solitaires, les moches aux yeux des autres, les addictes. Les énervées, les passionnées, imprévisibles. J’ai toujours aimé les femmes au tempérament détestable, les obsessionnelles, les dépressives. Les cinglées. Créatives. Les beautés étranges. J’ai toujours aimé celles qui n’aimaient pas l’amour ou qui en avaient peur. Les déraisonnées, les « mal faites ». Les naïves. Les lectrices. Celles qui pensent parfois à la mort (parce qu’on ne peut aimer profondément la vie sans). Celles en qui quelque chose ne tourne pas rond. Les complexes, complexées, fissurées. Les oubliées, mises de côté. Troublées, esseulées, aux goûts enchevêtrés. Qui croient dur comme fer en leur « truc ». Les trop fragiles pour ce monde. Perdues. Multiples. Contradictoires. Les exilées sur terre. Assombries. Talentueuses. Chanceuses infortunées. Suicidées passives. Incomprises. Les « dans leur monde ». Fainéantes, frénétiques par intermittences. Mystiques. J’aime celles qui sont prises pour des ratées, folles à lier ou illuminées. Celles qu’auparavant on brûlait pour sorcellerie. Les à-côté de la plaque. Celles qui vont tout au bout de leurs mirages, jusqu’à les rendre vrais. Mystifiées. Confuses. Fidèles à elles-mêmes. À leur déraison.
Par amour du différent, de ce qui subsiste parfois de vitalité, de souffle naïf, tout au fond des êtres et qui n’est pas perdu. Cette despotique rébellion, cet intime tumulte. Ces êtres en qui la déshumanisation n’a pas pu terminer son travail morbide. En qui ça a cloché. Celles en qui quelque chose de l’enfance est resté qui ne veut pas mourir.
Les poétesses. Et ce mot n’est pas léger en moi.
J’aime pour toujours. Celles qui ne sont pas l’ordinaire. Qui ne sont pas la conformité. Je les trouve magnifiques. 
»

François Corvo - Les vivantes.

(ça fait du bien hein ?)
 

ET SINON, LE BOULOT ?

Mon travail, je ne pourrais le faire sans vous, mes partenaires de cœur, et aujourd’hui, dernier jour du mois et de l’année, je pense tout particulièrement à vous.  MERCI :
 
Nelly Bacri, Serge Bodenheimer, Emmanuelle et Alain Bonnet, Arielle Castellan, Jean-Yves Doncieux, Alexandre Frémiot, Sabine Gaudissart, Anne Girardin, Consuela Gold, Christine Le Serbon, Morgane Lombard, Christine Marquaire, Marion Moussier, Laure Pourageaud, Valérie Schlee, Nathalie Sinavong, et les anonymes….
 
Bien sûr les dons sont toujours possibles, hé, hé, hé...
 
 
Voici un extrait des débats qui se sont tenus à La Souterraine, et j’avais envie de vous faire cadeau d’un bel exemple de mansplaining dont je vous parlais le mois dernier (concept popularisé par les féministes américaines dans les années 2010 qui désigne une situation où un homme expliquerait à une femme quelque chose qu'elle sait déjà, sur un ton généralement paternaliste ou condescendant.)
 
 

Julie, lycéenne, nous avait expliqué son agression alors qu’elle se rendait en cours pour la première fois. 
Je prends la parole :
Il faudrait vraiment que les hommes, vous viviez dans notre peau, même une journée, pour voir si c’est une agression. Qu’on ait 15 ans et demi ou 55 ans (même si on a plus d’expérience) c’est une agression. Ce n’est pas juste du badinage. Si cela fait peur, c’est bien agressif, et donc c’est une agression. Les hommes ça ne vous arrivent jamais qu’une voiture s’arrête et qu’on vous dise « Tu es charmant toi »
 
Un homme (évidemment) me coupe la parole, et ce n’est pas la première fois en disant : « j’aimerais bien qu’on me le dise, moi que je suis charmant… »
 
Agnès Zeppa – Déléguée Droits des Femmes de la Creuse
Je vais réagir parce que je comprends ce que vous dites, je comprends que vous puissiez penser cela. Si c’était entre 2 adultes du même âge… (Nouvelle interruption de l’homme) je termine juste ma phrase, dans un bar, un homme dit à une femme « tu es charmante », elle lui dit « merci mais franchement, je ne suis pas intéressée, au revoir » : ça très bien. Par contre là on a affaire à une jeune femme (elle nous a dit qu’elle allait au lycée : elle est probablement mineure). Un homme s’arrête, il est probablement majeur, et commence à lui dire « tu es charmante ». Elle est seule dans la rue … (Nouvelle interruption de l’homme). Cela s’appelle du harcèlement et potentiellement, c’est interdit par la loi… (Nouvelle interruption de l’homme) Et après, hormis l’âge, c’est à chaque fois la situation d’être répétitif, vous (à l’homme qui interrompt) vous ne l’avez pas vécu, mais nous nous l’avons toute vécu. On passe en trois répliques à « t’es charmante » à « t’es qu’une salope », avec une transition rapide « quoi, tu veux pas ? ». En fait, on l’a vécu d’une façon répétitive, et je peux vous dire que l’on repère immédiatement la différence. Aujourd’hui c’est la grande question, on dit : on peut plus draguer une femme. Mais bien sûr que oui les hommes peuvent draguer, les femmes aussi peuvent draguer les hommes, cela peut aller dans les deux sens, pas de souci.
Quand on est sur un pied d’égalité, quand on est en sécurité, quand il n’y a pas d’ascendant sur l’autre en raison de sa position sociale, de son âge (il y a beaucoup de critères qui rentrent en ligne de compte, à chaque fois, dans chaque situation ! ) Effectivement la drague peut exister, mais je vous garantis que quand on est une femme, et qu’on l’a vécu, on voit immédiatement la différence entre drague et harcèlement.
 
Remarque : la dame à côté du monsieur qui interrompait tout le temps se faisait toute petite.
Encore des remarques : c’est ce même homme qui a pris la parole (sans micro, tellement il était pressé de parler au tout début de la discussion et à deux reprises : tout d’abord pour me suggérer de rajouter des citations de femmes dans mon spectacle – dommage, cela n’a pas été enregistré, non, je blague- et ensuite pour me dire que franchement, il ne comprenait pas pourquoi je ne parlais pas de la surcharge mentale des femmes…. C’était au début de l’échange, je venais juste de jouer le spectacle et j’avoue que les bras m’en sont tombés et je lui aurai bien dit « Ta gueule » comme dans le spectacle. Bref…
 
 
Je vous souhaite une magnifique fin d’année et je vous dis en 2020 pour de nouvelles aventures !
 

 




 

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Voyages de la source de La Souterraine …💦💧💦 à l’embrasement de Cergy

30 Novembre 2019 , Rédigé par corinnemerle.over-blog.com Publié dans #Comment Virginie D. a sauvé ma vie...., #Corinne Merle, #Lettre du dernier jour du mois

La lettre du dernier jour du mois #11
NOVEMBRE

J’ai beau me préparer, penser que je suis prête à réagir, garder mon armure… Il m’arrive encore d’être ébranlée par la violence masculine.
Au début de ce beau mot de novembre j’ai assisté à une très chouette lecture. J’étais heureuse, émue, conquises par ce que je venais d’entendre et de voir, ALZHEIMÈRE & FILS, par les frères JENNY, Luc et François. Encore bravo et vivement le spectacle complet !
A l’issue de cette lecture, j’échange avec un homme que je connais, il est accompagné par un autre homme. Le premier me demande des nouvelles de Virginie D., je lui en donne. L’autre personne commence à me fixer, c’est lourd. Puis il me dit d’un coup « Il ne faut pas oublier que les femmes violent aussi ». Je lui rappelle que c’est vraiment à la marge, 98% des viols sont commis par des hommes, et comme dit Virginie Despentes : les femmes ne se sont pas emparées du viol. Ça je n’ai pas eu le temps de lui dire, car tout en continuant de me fixer de son regard lourd il me jette « Moi par exemple j’ai été violé par une femme à 12 ans. Il faut aussi parler de ça ». Je continue de parler, sans dénigrer ce qui lui est arrivé, et je parle du poids du patriarcat, de sa violence. Il me coupe, et me sort le raisonnement suivant : avant, c’était les femmes qui gouvernaient, on a trouvé des statues de ces femmes puissantes dans tous les continents. Puis les femmes ont choisi donner le pouvoir aux hommes.

La personne que je connaissais (l’autre homme donc) a tenté de faire une diversion, j’étais à deux doigts de me liquéfier ou d’exploser, je ne sais plus. Encore un exemple de “Mansplaining” : un concept popularisé par les féministes américaines dans les années 2010 qui désigne une situation où un homme (en anglais « man ») expliquerait (en anglais « explain ») à une femme quelque chose qu'elle sait déjà, sur un ton généralement paternaliste ou condescendant.
Sans doute une réaction à la forte et courageuse prise de parole d’Adèle Haenel qui explique pourquoi elle sort du silence.

Quel mois dense que ce mois de novembre 2019 !
Que d’heureux travaux (oui j’adore travailler), de belles rencontres, d’émotions riches !
Quelle chance que de pouvoir vivre cela !
Merci à toutes les déesses de s’être alignées, et si je peux me permettre un vœu : Continuez !
 
Et bien sûr c’est maintenant le temps du partage de mes joies :

  • Celle de retrouver mon texte, de le redécouvrir après quelques mois de repos, le revisiter, le flairer, y flâner, et finalement m’avouer qu’il était bien construit, bien écrit : j’ai simplement changé deux ou trois bricoles depuis le festival d’Avignon.
  • Retrouver mon compère François Jenny pour les séances de travail (oui, c’était bon de le revoir, quelle chance j’ai qu’il nous accompagne avec Virginie D.)
  • Ouvrir la valise, sortir le décor, remettre le costume et l’ajuster.
  • Et puis hop, partir sur les routes en direction de la Creuse pour le Centre Yves Furet à La Souterraine…ma source, puisque c’est là-bas que j’ai créé Omelettes amoureuses. J’ai une immense reconnaissance à Martine Larigauderie qui s’est battue comme une lionne pour accueillir cette nouvelle proposition. Martine, je l’ai rencontrée en 2015 à Avignon, avec le spectacle Réparations en cours : c’est déjà une longue route. Merci ! Pour ce beau et grand plateau, Luc Jenny nous a imaginé des somptueuses lumières (imaginez j’avais même un dressing pour mes chaussures - J) L’équipe technique a été très efficace ! Une représentation de rêve.
  • Puis, immense changement : nous nous sommes installé.es au Carreau de Cergy, un lieu d’exposition ou Luc Jenny a fait des miracles : en quelques heures il a fait des lumières avec (désolée pour l’expression) des bouts de chandelles. Encore une fois imaginez : il y avait une boule à facette pendant que je dansais ! Quelle performance, quelle ambiance, quel accueil du public, de l’association du Côté des femmes, et des équipes de la ville de Cergy. Et oui, je suis d’accord avec vous : c’est à refaire ! 

 

PLAISIRS et AUTOPROMOTION

 

Voyages de la source de La Souterraine …💦💧💦 à l’embrasement de Cergy

Pour le lire en ligne




FÉMINISME :  VIRGINIE D. AU COEUR DE LA SEMAINE DES VIOLENCES FAITES AUX FEMMES

 
Immense fierté : COMMENT VIRGINIE D. A SAUVÉ MA VIE a inspiré Le Collectif Féministe Éphémère de la Creuse.
Des affiches ont été placardées sur les vitrines de certains commerces de la ville et une installation très percutante a pris place à l’entrée du centre : "Si tout va bien, dans 12 féminicides c'est noël" 

Voyages de la source de La Souterraine …💦💧💦 à l’embrasement de Cergy

La radio Alouette revient sur « Les messages chocs »
Deux courtes interventions : la première de ma part, un peu stressée car nous étions en plein montage et pas vraiment en avance, et l’autre du l’adjoint, un peu stressé par les affiches dans sa ville et les commerçant.es… 

 
Après le spectacle : les échanges
Je n’ai pas encore eu le temps de les transcrire pour vous en offrir des extraits, mais promis ça va venir !
 


CONTRE CE MONDE DE BRUT.ES :

La Souterraine

La Souterraine

Cergy

Cergy

ET SINON, LE BOULOT ?

Je n’ai pas grand-chose à ajouter si ce n’est que sans vous, je, nous ne pourrions faire tout cela…
Alors si cela vous dit de participer à la collecte 2019 vous avez encore un mois -:))))
 
Si vous préférez nous faire parvenir vos dons par chèque voici l’adresse :
COME PROD
10, rue du Sergent Maginot – 75016 Paris
 
Je vous embrasse chacune et chacun.
Prenez soin de vous et à très bientôt.

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Résonnance d’automne. De la lumière à l’ombre💨💭🔥

31 Octobre 2019 , Rédigé par corinnemerle.over-blog.com Publié dans #Corinne Merle, #Comment Virginie D. a sauvé ma vie...., #Lettre du dernier jour du mois

La lettre du dernier jour du mois #10
OCTOBRE

Un philosophe allemand Hartmut Rosa, évoque la résonnance, et cette idée me parle tant, que j’ai l’impression de l’avoir inventée ! En tout cas, je l’éprouve tous les jours. Résonnance avec la nature, avec les gens, avec le temps… Oui, cela m’évoque le yoga, et la méditation, la pleine conscience. A condition, comme il le dit, de ne pas pratiquer dans un but de performance, mais bien de résonnance. Voici une chronique que vous pouvez écouter pour faire sa connaissance...

 

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Donc je résonne, et j’éprouve le besoin de me recentrer, de redescendre au fond de moi, de me relier avec ma mission de vie : transmettre mes émotions.
Cette petite descente dans ma déprime automnale (qui d’habitude a lieu en novembre, mais le mois prochain je serai trop occupée avec Virginie D…) m’aura permis de plonger dans mon chaos, je ne dirai pas avec délice, mais avec besoin. Oui, j’ai besoin de me frotter à mes démons, j’ai besoin de retourner voir mes fantômes. Rien à voir avec un penchant morbide ou masochiste, mais il fallait que je fasse un point avec eux, entre 4, 8, 16 yeux.  Je ne pourrais pas dire si ce sont eux qui m’ont donné rendez-vous, où moi qui ai saisi l’occasion de descendre les voir alors que les feuilles commençaient à tomber. Ce que je sais, c’est que cette visite était en accord avec ma saison. Après un été tellement riche en travail, en émotions, en rencontres, en lumières… j’ai eu besoin de plonger, de mettre les mains dans ma terre. La sentir, la creuser, découvrir des choses que je croyais disparues, des émotions que je souhaitais dissoutes. Je n’ai pas découvert des cadavres entiers, mais un fémur bien brillant, et puis de tout petits os, comme les osselets avec lesquels j’aimais tant à jouer enfant. Ces petits os qui piquent dès que je me retourne…


 

◊  ◊  ◊


PLAISIRS
J’ai tellement chanté Babooshka que de voir ce portrait de Kate Bush m’a fait très très plaisir ; Erreur ! La référence de lien hypertexte est incorrecte.


FÉMINISME

Je ne sais pas si vous le savez, sans doute que non :  la première compagnie de théâtre que j’ai montée s’appelait La Grand ménage. Souvent j’y pense, en me disant que parfois il y a des fulgurances très justes. Par exemple en lisant cet article : «Les femmes semblent avoir intégré l'idée que, en étant dans une relation hétérosexuelle, elles assumeraient la majorité des tâches domestiques et émotionnelles», résume Jenny van Hooff, parce que, en l'état actuel des choses, hétérosexualité et féminisme font encore rarement bon ménage. »
 
Une femme libre est-elle obligatoirement féministe ? Regarder et écouter Charlotte Perriand l'architecte-désigneuse, m’a confirmé dans mon idée… et vous ?

 
Bienvenue dans le club des grands bernés de la connaissance du corps humain : la présence d’un hymen ne prouve pas la virginité, et son absence ne veut rien dire. Rien du tout !!
 
 
Rien à ôter à la tribune d’ Ariane Fornia, écrivaine , concernant «la Maison» d’Emma Becker
« Deux ans après #MeToo, il faudra peut-être se demander s’il n’y a réellement aucun lien entre le sexisme, le harcèlement, les agressions et les viols, le fait que certains hommes se comportent comme si les femmes étaient des objets à la disposition de leurs pulsions, et la banalisation de la possibilité d’acheter le corps d’une femme comme une marchandise ordinaire aussitôt la majorité sonnée (…)
De tels succès interrogent aussi sur la place qu’on réserve aux femmes dans l’espace médiatique. Depuis des années, et tout particulièrement depuis la libération de la parole suscitée par #MeToo, des centaines de femmes courageuses prennent la plume et racontent la complexité de l’expérience féminine, le rapport au corps, au désir, au regard des hommes, à la maternité, à l’hypersexualisation du corps féminin et aux violences sexuelles. Filles, sœurs, mères, amantes, artistes, engagées, victimes, guerrières, elles présentent mille visages nuancés d’une féminité qui ne se réduit pas à être belle, désirable et docile. Ces témoignages ne reçoivent jamais l’écho que connaît aujourd’hui la Maison. » 

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L'image n'a rien à voir, mais ça fait du bien cette liberté de fille !



CONTRE CE MONDE DE BRUT.ES :

J’ai eu envie de faire de la pâte de coing et je l’ai complètement loupée ! Pourtant j’étais sur un nuage… j’écoutais une très belle interview de Jessye Norman "Je vis seule dans mon paradis, dans mon amour, dans mon chant"



ET SINON, LE BOULOT ?

Avec persévérance, sans lâcher un centimètre, je travaille à la diffusion de Comment Virginie D. a sauvé ma vie.
J’ai invité tous les lieux susceptibles de programmer, à venir voir notre travail. Je recherche toujours un lieu à Paris.
Et je martèle une évidence :  le spectacle est d’actualité toute l’année, Virginie D. est vivante et bien vivante et pas qu’une semaine en novembre (la semaine contre les violences faites aux femmes) et le 8 mars !
 
Rappel :
COMMENT VIRGINIE D. A SAUVÉ MA VIE… sera en tournée :
 
21 novembre : 2 représentations - 10h00 - pour les collèges et lycées - 20h30 -pour tout public Centre Culturel Yves Furet La Souterraine (23)

Ce spectacle est accueilli dans le cadre du projet Sid’amour et des journées contre les violences faites aux femmes. Projet soutenu par la DDCSPP et la Délégation départementale aux droits des femmes et à l’égalité.

 https://gallery.mailchimp.com/825b8dd6f89876228f58f0529/images/28f24910-6382-4f13-b6d8-130531aac0ad.png
Très fière de jouer après Yolande Moreau ... il y a deux ans c'était Bigard -:)

25 novembre : Dans le cadre de la semaine contre les violences faites aux femmes - Association Du Côté des Femmes 19h30 -  Cergy (95)   
 
 
Rappel 2 :
Lecture de ALZHEIMÈRE & FILS PAR les camarades JENNY, le 8 novembre à 20h00 Maison des auteurs SACD 7, rue Ballu Paris 9°

https://gallery.mailchimp.com/825b8dd6f89876228f58f0529/images/e54e40de-3c58-47be-9391-03d4c9589abe.jpg  
 
 
Et vous, comment allez-vous ?
Je vous embrasse chacune et chacun.
Prenez soin de vous et à très bientôt.

 

 

 

 

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AUTOMNE, HIGELIN ET THÉÂTRE ! Pour mon ami Phi-Phi

30 Septembre 2019 , Rédigé par corinnemerle.over-blog.com Publié dans #Comment Virginie D. a sauvé ma vie...., #Corinne Merle, #Lettre du dernier jour du mois

La lettre du dernier jour du mois #9
SEPTEMBRE
 

Une nouvelle saison s’ouvre et les signes du renouveau sont là : travaux dans l’appartement, besoin de jeter et de trier. Cela n’a rien à voir avec la rentrée exécrée de l’école, ni avec une liste de bonnes résolutions à prendre. Le nouveau est bien présent ; j’entame un nouvel âge (bien évidemment mon anniversaire y est pour quelque chose, mais pas que…) S’il fallait un dernier signe : j’ai entamé un nouveau bullet journal (un jour je vous expliquerai, en attendant voici la photo du début du mois de septembre. En tout cas, je ne sens pleine d’une belle énergie, avec un appétit de faire des choses.




C’est drôle comme certaines chansons peuvent prendre des coups de vieux. J’ai réécouté « Idées noires » de Bernard Lavilliers qu’il chante ici avec Catherine Ringer (elle est morte Nicoletta ?  Parce que la version avec elle était vraiment mieux
Petit résumé si vous n’avez pas le temps de l’écouter, ou si vous êtes allergique à Lavilliers… C’est une chanson d’un gars qui rêve de partir alors qu’il fait l’amour avec une femme. Il se plaint de ne pas pourvoir rire, vivre… à cause d’elle, pôve mec ! Si tu n’as pas le courage de vivre ta vie, de la quitter pour toutes les mauvaises raisons du monde « TA GUEULE ! » assume, mais arrête de faire ton martyr ! Encore une chanson où la femme a le mauvais rôle, celui de la castratrice : celle qui empêche de vivre et de rire quand même ! Bon, ça c’est ce que je me dis aujourd’hui, mais à 15 ans je pensais certainement que c’était normal ! (Je vous l’accorde, mon interprétation de la chanson de Nanard peut sembler erronée, anti-mâle… J’entends une petite voix qui me souffle que Lavilliers a écrit "N'appartient jamais à personne " ! Je devais être très énervée ce jour-là, peut-être un mauvais rendez-vous…)
 
 
Cependant, ce qui me sauve, c’est que j’ai toujours préféré le grand Jacques (je me souviens qu’au lycée il y avait la bande à Narnard, et la bande à Jacquot…) Je l’écoute beaucoup ces derniers temps, parce qu’il est mort et aussi parce que je retrouve goût à la musique En écoutant Jacques Higelin, je n’ai jamais eu de sentiment de cet ordre, au contraire, je prends toutes ses chansons, toutes ses périodes : je ne renie rien.
En fait, je me demande si ces quelques lignes n’ont pas surgit simplement en hommage à mon ami Philippe… décédé une fin de septembre il y a 8 ans.



 

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PLAISIRS
J’ai replongé avec délices dans Jacques Higelin avec le best of | Archive INA

J’irai bien au concert « Hommage à HIGELIN qui a lieu samedi 5 octobre à St Marie aux Mines en Alsace. Mais c’est déjà complet !


FÉMINISME
La violence faite aux filles dans le monde est un invariant de l’histoire humaine, une donnée universelle. Elle est comme la trace la plus sombre, impensée, non travaillée, non répertoriée, non évaluée, d’une mise à l’écart et d’une cruauté à l’encontre des plus vulnérables d’entre nous.
“Quelle est la chose la plus dangereuse au monde?” demande l’ONG Care International en 2018. ”Être une fille.” Mais pourquoi? Pourquoi la violence faite aux filles, si étendue, si universelle, n’est jamais devenue un objet d’étude historique, sociologique, philosophique, psychanalytique? Pourquoi considère-t-on encore, en quelque sorte que, concernant les filles, que c’est aux familles de gérer le problème? LIRE L'ARTICLE

Contre le contrôle des mœurs, pour la légalisation de l'avortement, 490 Marocaines se rangent derrière la plume de Leïla Slimani, rédactrice de la tribune publiée ce 23 septembre dans "Le Monde". Ensemble, ils se déclarent hors-la-loi et s'indignent que de telles lois existent encore dans leur pays.


 Hypatie d’Alexandrie, l’une des plus éminentes savantes de l’Antiquité assassinée pour ses croyances


CONTRE CE MONDE DE BRUT.ES :

"De tout il restera trois choses :
La certitude que tout était en train de commencer,
la certitude qu'il fallait continuer,
la certitude que cela serait interrompu avant que d'être terminé.
 
Faire de l'interruption,
un nouveau chemin,
faire de la chute, un pas de danse,
faire de la peur, un escalier, du rêve, un pont, de la recherche... une rencontre."
 
Fernando Pessoa


ET SINON, LE BOULOT ?

J’ai presque trouvé un théâtre à Paris et puis il m’a glissé entre les doigts, dommage. Je continue mes recherches… Si vous avez des idées, des informations, des pistes : je suis preneuse !

Sinon, j’ai la joie de participer à deux jours de jours de formation (18 octobre et 28 novembre) invitée par LA coach du bonheur Christine Delmar. Il sera notamment question de trac …Vidéo que j’ai enregistrée à ce propos et ici toutes les informations
 
LA SOUTERRAINE ACCUEILLE COMMENT VIRGINIE D…
Dans cette ville de la Creuse, le Centre Culturel Yves Furet a une programmation plus riche et éclectique que bien des CDN (Centre Dramatique Nationaux). Et en plus ils ont eu la bonne idée d’accueillir Comment Virginie D. a sauvé ma vie !
C’est le le 21 novembre que ça se passe et je vais jouer deux fois. Le soir dans le cadre de la programmation et le matin pour des lycéennes et lycéens. Une expérience que nous avions déjà tenté il y a deux ans et qui a été passionnante. Si vous avez une tante à visiter dans la Creuse c'est l'occasion...

Et puis cerise sur le gâteau, j’irai écouter cette lecture, si le cœur vous en dit, on pourrait s’y croiser !


 
 
 

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