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CORINNE MERLE

Papes, êtes-vous prêts ?

30 Juin 2019 , Rédigé par corinnemerle.over-blog.com Publié dans #Corinne Merle, #Comment Virginie D. a sauvé ma vie...., #Lettre du dernier jour du mois

La lettre du dernier jour du mois #6 JUIN
 

Je vais (encore !) vous livrer un rêve. Peut-être que cela va devenir un petit rituel entre nous ! Donc hier, je traversais le pont Alexandre III et un énorme chien, mi-loup mi-fauve, m’attaquait alors que je tenais en laisse un dromadaire ou un chameau (1 ou 2 bosses ?). Je ne me souviens pas de son nom…  Pourtant, je lui parlais dans mon rêve et le nommais, surtout quand nous devions faire face au chien aux yeux de feu.
C’est grave docteur ?
 
Sinon, je suis allée deux jours à Avignon à la fin de ce mois, pour déposer des affiches chez les commerçants… J’aime cette ville (et je ne le dis par pour flatter et attirer ses habitant.es qui liraient ces lignes… cependant, vous êtes les bienvennu.es). Oui j’aime cette ville : son ciel, ses pierres, ses rues italiennes.

C’est une ville chargée de mon histoire : c’était parfois une escale chez des cousines quand nous descendions dans le sud. J’en garde le souvenir du premier vrai sud, d’une chaleur écrasante, et de l’accent qui chante.

C’est aussi ma première aventure du festival, avec ma mère. Nous allions voir des spectacles dans la cour d’honneur, et nous laissions tenter par le Off et à l’époque il n’y avait pas de clim dans les théâtres, ma brave Dame… C’est ma mère qui m’a transmis son goût pour le théâtre (Oui, je sais maman que parfois tu le regrettes, mais je t’assure c’est un très beau cadeau !)
Ensuite, j’y suis retournée adolescente, avec un amoureux, au camping de l’Isle de la Bartellasse, j’ai encore dans la bouche le goût des pâtes bolognaises que nous mangions au café tabac au pied du Palais des Papes !
Avignon c’est aussi les souvenirs de mes premières vacances de jeune adulte, avec des ami.es, à l’hôtel Médiéval. J’ai toujours une pensée émue lorsque je passe dans cette ruelle.

Oui, la ville d’Avignon fait partie de mon histoire. Ensuite j’y suis allée travailler comme diffuseuse (c’est-à-dire celle qui tente de vendre les spectacles, qui soutient les comédiennes dans leurs hauts et bas) productrice aussi avec Le Bouton de Rose (de et par Sophie Accaoui), puis pour les spectacles que j’ai écrit et joué : Réparations en cours ( avec Fanny Ataln) et Omelettes Amoureuses.
Cette année, j’ai donc à nouveau rendez-vous avec la cité des Papes.  Et ils ont intérêt à bien se tenir, les Papes !!!
COMMMENT VIRGINIE D. A SAUVÉ MA VIE va leur remonter aux oreilles et ils vont en avoir pour leur argent !

Blague à part, je suis très heureuse de cette nouvelle aventure, très fière aussi. Parce que le texte s’avère très solide, plein de surprises, mais je ne vous en dis pas plus. Parce que c’est aussi chaque soir un chouette pari que de le jouer. Et que je suis très bien entourée…

 
PLAISIRS 

Pour changer, une chanson "Veinte años" par Isaac et Nora deux soleils



FÉMINISME

Et pour continuer avec la musique un article qui pose la question : alors même que les filles ont dès leur plus jeune âge un contact plus fouillé et durable à la musique que les garçons, pourquoi, passé l’adolescence, retrouve-t-on une asymétrie renversée dans la légitimité à écouter et à parler de musique ? Passionnant.
Article qui cite Bourdieu, dans La Distinction : il « n’y a rien qui, autant que les goûts en musique, permettent d’affirmer sa classe, rien par quoi on soit aussi infailliblement classé, c’est bien sûr qu’il n’est pas de pratique si classante ». Re- passionnant

 
Je vous conseille aussi ce podcast, sur une question qu’on se posait déjà avec les copines : pourquoi les garçons qui ont plein d’aventures sont des Don Juan, et les filles des salopes ?
Vraiment j’en pleure de voir que ça non plus, ça ne change guère…

 
Je suis de près, c’est le cas de le dire (ha, ha, ha) se qui se passe à 20 mètres de chez moi, la sécurité du Parc se montre très vigilante ...

Et enfin mon conseil !
Plongez-vous dans la lecture si ce n’est pas déjà fait de « Une culture du viol à la française » de Valérie Rey-Robert. Pour moi ce sera après Avignon (oui, je sais je suis très très en retard… cependant c’est une idée de cadeau, non ?)


CONTRE CE MONDE DE BRUT.ES :

Le plaisir.
 
Le plaisir, comme une pluie d’étoiles filantes,
Comme une pluie d’or qui inonde,
Le principe c’est de monter, monter, monter, et rester…
Et puis monter encore.
Et ensuite c’est de délicieusement lâcher,
Alors bien sûr il pourra y avoir une vague,
Et puis de la matière,
Magma,
Et des couleurs, des primaires, souvent du bleu, du jaune,
Et aussi du noir, brillant,
Tes caresses me racontent à chaque fois de nouvelles histoires,
Comme des prières exhaussées,
Plénitude…
Je ne sais plus où je commence,
Où je finis…
Je ne sais plus….
 
Corinne Merle – Comment Virigine D. a sauvé ma vie

 

ET SINON, LE BOULOT ?

Ça y est le spectacle est presque prêt ! Il manque juste 2 ou 3 bricoles techniques : la lumière et la conduite de Luc Jenny, la découverte de notre régisseur qui sera aux manettes pendant tout le festival, Alexandre Le Bihan.  Et pour cela on a le montage le 2 juillet de 14h à minuit, et une générale le 4 juillet, dans les conditions du direct !
 
J’ai vu pour de vrai les affiches, elles sont somptueuses : déjà on me reconnaît, j’espère juste que je ne vais être obligée de tirer la langue en tractant. Les tracts, eux sont percutants et originaux.
 
Le 17 juillet à 14h30 nous organisons au Village du off une rencontre qui a pour thème : Pourquoi est-il vital de programmer des spectacles de créatrices ?
Si vous avez envie de participez, vous êtes les bienvenu.es : la rencontre laissera une part équitable au public (pour une fois…) Et si vous avez envie d’être parmi les intervenant.es dites le moi en répondant à ce mail.
 
La billetterie pour le spectacle
 
Et la collecte est toujours ouverte

 
Merci de votre lecture. J’espère vous voir bientôt, peut-être à Avignon…
Portez-vous bien et à bientôt.

Corinne Merle


https://gallery.mailchimp.com/825b8dd6f89876228f58f0529/images/de8a46f6-2055-4d80-bb7f-479bf5cc6888.png

 

Papes, êtes-vous prêts ?
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Louise Bobin #JeLaLis ! 💥💥💥

3 Juin 2019 , Rédigé par corinnemerle.over-blog.com Publié dans #Comment Virginie D. a sauvé ma vie...., #Corinne Merle, #Inspiratrices, #Lettre du dernier jour du mois

Lettre du dernier jour du mois (ou presque...)

MAI  #5

 

Les rêves commencent à bien s’agiter. Ne vous inquiétez pas : je ne vais pas chaque mois vous faire le coup de vous les raconter ! Au fait merci pour vos chaleureux retours. Quant à vos questions concernant le rêve du mois d'avril :  
  • Pourquoi que des jeunes femmes ?
  • Et la santé, pourquoi ne pas mettre en premier plan la santé ?
  • Et pourquoi tu ne te lances pas en politique ?
Ma seule réponse : ce n’était qu’un rêve !
 
Et donc je vous disais qu’en ce moment les rêves sont bien vivants. Sans doute mon inconscient se rend-il compte que dans un mois aura lieu la grande transhumance avignonaise Off. Il ne me reste qu’un mois !
Soyons positif : il reste ENCORE un mois pour terminer mon spectacle et régler deux ou trois bricoles…

 
Bref, ça commence à bien s’agiter là-haut. Heureusement que j’ai mon yoga (qui me centre, me pose et m’ouvre de nouvelles perspectives), François Jenny (qui me centre, me pose et m’ouvre de nouvelles perspectives, et en plus qui cuisine rudement bien, nous allons nous régaler à Avignon) Barbara Wagner (qui a fait nos superbes visuels), et vous qui m’écrivez, me parlez, quand j’ai la chance de vous croiser.
Etre bien entourée, c’est primordial dans la vie en général, c’est encore plus vrai quand on est seule en scène. Car il peut arriver de traverser de longs et arides déserts et même le festival d’Avignon peut en être un, ou pas, (soyons positif, j’ai dit !).

Heureusement, seule en scène, je suis la patronne, que je suis très heureuse de jouer, de vivre tous ces personnages de femmes, et de parler en mon nom aussi.


PLAISIRS 

Bien envie de me faire plaisir en allant voir ce film, comme l'impression que Sibyl parle de nous... 

Et cet article bien réjouissant sur la bonne santé des célibataires 


FÉMINISME

Louise Bodin, je tourne autour de cette femme depuis quelques années.

Elle est inspirante, intrigante, libre et méconnue.
Je suis tombée sur un défi #JeLaLis et décide de le relever (c’est-à-dire que je ne suis pas suffisamment occupée en ce moment, alors hop, une nouvelle stimulation !)
 
Je ne sais où vont me conduire mes recherches, mais je commence par Wikipédia, c’est maigre.
 
 
Je trouve une peu plus de grains à moudre .
Et l’on me propose d’acheter l’article : « Retracer l'itinéraire de Louise Bodin consistera à montrer comment la guerre a suscité chez elle une prise de conscience et l'a obligée à s'engager en tant que journaliste dans un mouvement international : elle a écrit près de cinq cents articles dans La France, La Voix des femmes, L'Humanité, La Pensée bretonne, L'International… »
Pourquoi pas, plus tard…
 
C’est en fin sur le lien que je retrouve un peu la trace de Louise Bobin :  née le 23 mai 1877 à Paris, morte le 3 février 1929, à Rennes, à l'âge de 51 ans.
 

Si je retrouve ici sa trace c’est parce que l’extrait de l’article qui est à l’origine de mon coup de foudre pour Louise Bodin est cité.  Paru dans l’Humanité le 9 Août 1920 en réaction à la loi du 31 Juillet 1920 réprimant "la provocation à l’avortement et la propagande anticonceptionnelle" :

« {…} le crime d’avortement n’était qu’un prétexte. Il n’est mis en premier lieu que pour faire impression. Mais il s’agit bien moins du crime d’avortement que de la propagande néo-malthusienne*.  
Comme il n’est pas un de ces messieurs aristocrates, grands bourgeois, mercantis des affaires ou de la presse qui ne la pratiquent conjugalement ou extra-conjugalement, cet article de loi ne peut viser ni atteindre la compagne de leurs plaisirs. Et c’est bien, en effet, la femme de l’ouvrier, la femme du peuple qu’on veut atteindre. Celle-là restera dans l’ignorance et dans l’impossibilité de limiter le nombre de ses enfants.
Les cabarets sont ouverts pour son homme, mais les cabinets médicaux lui sont fermés. Elle croupira dans des taudis sans air, sans lumière et sans eau : qu’importe, elle aura des gosses. Elle sera exténuée par les travaux de l’atelier, de la fabrique, du ménage : qu’importe, elle aura des gosses. Elle ira laver à la rivière des charges de linge à tomber sous le poids, elle montera à son sixième étage des seaux à lui arracher les bras : qu’importe, elle aura des gosses. Ils mourront tuberculeux, de syphilis héréditaire, dans leurs clapiers ou dans des hôpitaux infâmes : qu’importe, elle aura des gosses. On les tuera par millions, pour le Droit et la Civilisation, on les laissera pourrir au bagne s’ils se révoltent et s’ils deviennent conscients : qu’importe, elle aura des gosses. Si elle en perd six, elle en aura douze. Elle y crèvera : mais elle aura des gosses ! »

* C'est-à-dire de la limitation des naissances, les néo-malthusiens considèrent la limitation des naissances comme un droit et un devoir humain, un respect des ressources naturelles limités de la Terre.
 
 
Voilà j’avais rencontré une héroïne, une inspirante, une idéaliste qui touchait ma corde sensible. Et l’évidence que La bolchévique aux bijoux allait être une belle compagnonne de route. S’impose alors à moi l’évidence aussi qu’il me fallait la mettre en lumière, du mieux que je pouvais. Et je commence donc ce chemin en écrivant ces lignes : matrimoine quand tu nous tiens …
Oui matrimoine, car bien évidemment de génération en génération de femmes nous avons des héritages à nous transmettre.
 
Louise Bobin une femme à suivre…
 

CONTRE CE MONDE DE BRUT.ES

Vous ne saurez jamais

"Vous ne saurez jamais que votre âme voyage
Comme au fond de mon cœur un doux cœur adopté ;
Et que rien, ni le temps, d’autres amours, ni l’âge,
N’empêcheront jamais que vous ayez été.

Que la beauté du monde a pris votre visage,
Vit de votre douceur, luit de votre clarté,
Et que ce lac pensif au fond du paysage
Me redit seulement votre sérénité.

Vous ne saurez jamais que j’emporte votre âme
Comme une lampe d’or qui m’éclaire en marchant ;
Qu’un peu de votre voix a passé dans mon chant.

Doux flambeau, vos rayons, doux brasier, votre flamme,
M’instruisent des sentiers que vous avez suivis,
Et vous vivez un peu puisque je vous survis."

Marguerite YOURCENAR



 
 ◊  ◊  ◊
 
 
ET SINON, LE BOULOT ?

Les répétitions avancent bien, bientôt la lumière !
Et grande nouvelle la billetterie d’Avignon est déjà ouverte

Encore un mois de préparation avant le grand saut !

[MECENAT PARTICIPATIF] 
[CROWFUNDING] 
[COLLECTE] 
déductible des impôts !
Immense MERCI à tous nos soutiens 
ET VOUS ?
Vous nous aidez à franchir le cap des 60% ?
Vous pouvez vous connecter ou envoyer vos chèques à l’ordre de COME PROD – 10, rue du Sergent Maginot – 75016 PARIS
 



 

 
 
 
 
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